Mardi 24 juin: TRACES et la roulotte à peinture

Parmi les premiers projets présentés, le mardi 24 juin, Sophie Nédorézoff et Guillaume Tell, après la projection vidéo de leur pratique, nous ont exposé leur projet commun d’atelier enfants parents et de roulotte à peinture, implantés dans le quartier de « Babel-Ville » (Paris 20ème).

Leur association T.R.A.C.E.S (Traits Reflet Action Contraste Espace Singulier) qui met en place les ateliers enfants parents, offre un terrain d’expérimentation plastique à destination des enfants (à partir de 18 mois) et de leurs accompagnants, chaque mercredi et samedi. La seule règle établie est le respect de l’Autre et de sa création. Petits et grands ont à leur disposition du temps, de l’espace et du matériel (peinture, modelage, photographie, collage, bricolage) pour créer, s’éveiller et partager.

Pendant les périodes de vacances scolaires (printemps/été), la roulotte de Belleville part à la conquête des espaces publics (jardins et parcs) afin d’offrir à chacun un libre lieu d’expression de sa créativité.

Le maitre mot de ces interventions ? La liberté d’être.

Entre art et éducation, la frontière est ténue. Mais pour nos deux intervenants, c’est du côté de l’artistique qu’ils s’identifient ; et pourtant…

Pour plus d’infos : http://tracesp.free.fr

Pour plus d'infos

Consultez le lien http://www.efpp.fr

Art et Education : Un événement à mille facettes, une manifestation ouverte et engagée de l’EFPP

L’EFPP (Ecole de Formation psycho Pédagogique de Paris) est un centre de formation professionnelle du domaine de l’éducation et du social. A ce titre, l’EFPP dispense de longue date des formations initiales d’éducateurs spécialisés et d’éducateurs de jeunes enfants. Plus récemment, l’EFPP organise également des actions de formation continue dans le domaine de l’éducation et du travail social, en direction des équipes des établissements ; l’EFPP développe depuis cette année également une formation de chefs de services éducatifs (CAFERUIS).

Acteur à part entière d’un secteur dont elle partage en partie l’histoire, l’EFPP, c’est à dire son équipe pédagogique, administrative, ses élèves, ses partenaires professionnels sont concernés par les bouleversements, les conflits d’idées, les tendances et les évolutions qui caractérisent ce secteur ; les questions d’éducation, de répression, de prévention, d’accessibilité, d’inclusion, d’exclusion, de socialisation sont au cœur de nos préoccupations.

Dans cet ensemble, la place de l’art, en rapport à l’acte d’éduquer est à la fois centrale et toujours un peu périphérique.

Centrale car la question de l’art est très présente dans notre secteur, que ce soit sous la forme de thèmes d’éléments de formation initiale, que dans les pratiques des acteurs eux-mêmes, éducateurs, travailleurs sociaux, enseignants qui font si souvent appel au registre artistique.

Dans cet esprit, pourrait on considérer que la question de l’art servirait de "pendant" à celles des Sciences de l’éducation,

Quelle est la place alors de l’art et d’abord s’agit-il vraiment d’art, de techniques, de sensibilité ? Quel usage en font les acteurs sociaux et comment en parlent-ils ?

C’est pour répondre en partie à ces questions que l’EFPP organise du mardi 24 juin au samedi 28 juin, en lien avec l'ICP, une manifestation d’une semaine sur le thème Art et éducation

Cette semaine sera ouverte à tous, étudiants, acteurs sociaux et éducatifs, enseignants, animateurs et permettra de mettre en valeur des expériences, des œuvres, des compte rendus de démarches, des expositions, des conférences qui toutes auront comme objet de mettre en réflexion ce rapport entre l’Art et l’Education.

Parce qu’elle souhaite ouvrir une large réflexion, l’EFPP a choisi en accord avec l’ensemble des partenaires qui vont contribuer à cet événement, que cette manifestation soit gratuite.

Il sera par contre nécessaire de s’inscrire afin d’organiser au mieux la circulation des personnes et l’accès aux activités. Pour ce faire, il sera possible d’utiliser le formulaire d’inscription bientôt en ligne.

Edito "Toute vie est appelée à devenir une oeuvre, qui suppose le mouvement."

Après « Eduquer dans un monde en mutation », voici « Art et Education ». Ces journées d’étude développées sur une semaine ont pour ambition d’apporter une première réponse à la question posée il y a deux ans.

C’est en effet d’abord dans la durée et par la référence à « l’œuvre qui se crée » que cette nouvelle réflexion, conçue comme une démarche, entend bien dépasser le cadre formel d’un colloque.

Comment en effet penser les rapports entre l’art et l’éducation sans d’abord tenter de les vivre dans une création qui en décline et en rassemble les facettes au long d’une aventure vécue ?

Cette aventure, nous venons d’en vivre les prémisses au sein même de notre institution, dans une équipe mobilisée pour en creuser les fondations.

S’inscrire dans la mutation du monde, n’est-ce pas d’abord se mettre en mouvement ?

Ce choix méthodologique se justifie tout aussi bien par la nature dynamique de l’objet poursuivi.

« Art et Education », quelque idée qu’on se fasse de leurs rapports, n’ont-ils pas ce premier effet de retentir l’un sur l’autre comme un appel à la liberté ? Contre les dogmes de la technicité qui envahissent notre champ culturel, la créativité ne doit-elle pas se lever comme porteuse en elle-même de sens, c'est-à-dire d’humanité ?

Les journées que nous vous proposons sont donc d’abord conçues comme des moments de rencontre, de partage et d’échange entre ceux et celles qui, d’une manière ou d’une autre, viendront « présenter » tel ou tel objet significatif d’une expression à la fois formalisée et libre – et ceux, professionnels ou non du secteur mais concernés par la question éducative, invités à les questionner et à se questionner sur le rapport qu’entretiennent entre eux les deux termes.

Ces journées s’attacheront ainsi, par des expositions, des exposés, des témoignages, des débats, à faire apparaître que, comme toute vie est appelée à devenir œuvre, l’éducation elle-même est irréductible aux conditionnements auxquels on est toujours trop vite tenté de la réduire. Au cœur de l’éducation et sous jacente aux médiations qui la caractérisent, l’expression individuelle et collective reste la garante de cette humanisation et de cette subjectivation dans la mise en œuvre desquelles nous sommes engagés.

Telle est donc la cause à la défense de laquelle nous vous convions.

Sous le signe de l’art – non pas en tant qu’objet marchand – mais comme témoignage d’une dynamique aussi ancienne et aussi nouvelle que l’homme, nous vous invitons sans autre contre partie que votre présence et votre libre engagement.

De même que les intervenants de ces journées ont accepté de donner de leur temps et de leur créativité pour soutenir note mouvement, de même nous mettons la gratuité de ces journées au service de votre participation.

A ce signe, tout le monde comprendra que, que si notre référence à l’art ne renvoie pas à l’art qui se vend mais à l’art qui se fait, c’est que notre référence à l’éducation ne renvoie pas davantage à un système mais à un élan !

M.-C. DAVID

Une invitation qui vous oblige !

« Seul le don est un prix total » L. Ott

N’aurions-nous, dans ce monde moderne et mercantile, d’autre alternative que de demander des « arrhes » à ceux qui souhaitent nous rejoindre, pour être assurés qu’ils viendront vraiment ?

Comme chacun sait les « Arts » ne sont pas remboursables.

L’art et l’éducation, des articles consommables comme les autres, échangeables sur le marché et demain cotés en Bourse ? La valeur de l’engagement se mesure-t-elle à la somme déboursée ?

Nous défendons le contraire et c’est pourquoi nous avons choisi que cette semaine sera gratuite pour ceux qui y participeront.

Une contrepartie : l’engagement mutuel:

- les créatifs s’engagent à ne pas être rétribués

- l’EFPP s’engage à l’organisation de la semaine

- vous vous engagez à respecter votre réservation.

Nous vous indiquerons ultérieurement les modalités de votre inscription.

Demandez l'programme

Mardi 24 juin

9h00 Accueil
9h30 Ouverture
10h -12h De l’art et de l’éducation : Prélude, impromptus et variations sur le thème de l’existence d’affinités pressenties par Alain BOUILLET.

14h-16h La roulotte à Peinture, Sophie NEDORESOFF.
14h-15h30 Réalisations plastiques en CITL, Stéphane BREGAINT.
14h-15h30 Illumination autistes, Henri BOURAOUI.
14h-15h30 Le défilé de mode LSF
14h-15h30 conteur, illustrateur BD, Nicolas BRANCHE.
14h-15h30 Visite guidée Expo Entrer en Matière, Catherine BAILLY.
14h-17h La collection ZIGZART du Centre Pompidou, Elisabeth AMZALLAG AUGE.
15h30-17h Adamesque, Adam NIDZGORSKI, H.BOURAOUI et A.BOUILLET.

Mercredi 25 juin

9h-16h Pédagogie artistique : les publications du CRDP, Dominique ABADA .
9h30-12h Peindre à plusieurs, Catherine Max MARTINEAU.
9h30-12h CONTE en action – Aventure du Conte, Lilhaud Claudine LOYAT.
10h La vie ou mon cœur dans les étoiles, lecture, HERVEZ-LUC
10h30-12H30 Projet culturel en CHRS, Joël SIGOT .

14h-17h Peinture textile, Adam NIDZGORSKI .
14h-15h30 Ecrire en tant qu'enseignante : Grand Ecart, petites notes prises le soir après la classe, Agnès FORETTE.
14h-17h fil de fer animaux, C.BOISSIERE et E.GALMICHE .
14h-17h Parole et peinture en AEMO
14h-15h éveil musical, Carole MARTINEZ.
14h-15h30 Editions Lire, c'est partir, Vincent SAFRAT, éditeur social.
15h-17h Film et débat : Fugues carcérales, Yanusz MROSOVSKI.
15h30-17h Eveil musical, Carole MARTINEZ .

Jeudi 26 juin

9h-10h30 De l’occupation à la passion, de l’indifférence à la reconnaissance, Bruneau GERARD
10h30-12h Manifestation esthétique du sujet, Alain GILLIS

14h-15h30 Conteur, illustrateur BD, Nicolas BRANCHE
14h-17h Oser : apprendre à désapprendre dans le plaisir du geste, Bruno GERARD
14h-15h30 Visite guidée Expo Entrer en Matière, Catherine BAILLY.
14h-17h. Film "les hommes volants de Joël". Rencontre avec Yehiel RABINOWITZ et Alex CROSNIE.
14h-15h30 Film et débat : foyer de vie, Hervé-Luc VAN DE WEGHE, Directeur et Didier DUMONT, Réalisateur.
14h-16h30 : Courts métrages de l'atelier cinéma de l'école expérimentale de Bonneuil, A. FOULLY, V. POTONIE et F. JOURNO.
14h-17h La compagnie des grandes personnes
16h La vie ou mon cœur dans les étoiles, lecture, HERVEZ-LUC.

Vendredi 27 juin

9h30-11h Ateliers pour enfants, transition douce entre la maison et l'école, Anne TOURMAYAN.
9h30-10h30 Estampes, CITL de Fontenay, Caroline GUTIERREZ et Valérie CALMELS et des usagers.
9h30-12h30 Danse : de la mise en mouvement à la prise de parole, Patricia VALLET.
9h30-11h l'enfant émerveillé, Paulette CLAD.
9h30-12h30 L'interculturalité, les Editions Didier Jeunesse, Michèle MOREAU
9h30-12h Peindre à plusieurs, Catherine Max MARTINEAU
9h30-11h30 Atelier expérientiel de jeux musicaux en groupe, Jean-François De FAYS

14h Une poétique pour l’éducation, Jean-Pierre BIGEAUT

Samedi 28 juin

9h-11h Table ronde avec A.BOUILLET, Conclusion de la semaine

A propos des conférenciers: A.Bouillet

Alain BOUILLET

Professeur des Universités de Paris-X-Nanterre et Paul Valéry (Montpellier III) au Département des Sciences de l’Education, a consacré une partie de ses activités de recherche au « Sensible », ainsi qu’à l’Education de la sensibilité. Plusieurs publications témoignent de ces travaux et, plus particulièrement le n° 17 de la Revue du CERFEE : « À la recherche d’une éducation esthésique : rudiments, affinités, enjeux. », Université Paul – Valéry – Montpellier III, 2001, 263 p.

Alain Bouillet s’emploie également à la défense et à l’illustration de l’art brut, notion dont l’invention, en 1945, revient au peintre Jean Dubuffet. A ce titre, il est l’auteur de nombreux articles sur les rapports entre l’art et l’éducation, de textes ou d’ouvrages sur plusieurs auteurs d’art brut (L’Abbé Fouéré, l’Ermite de Rothéneuf ; Martha Grünenwaldt ; André Robillard ; Henriette Zéphir, etc.), ainsi que le directeur du numéro 53-54-55-56, juillet-décembre 2004, de la revue LIGEIA, consacré au « Devenir de l’art brut ».

Alain Bouillet introduira les travaux du Colloque par une conférence dans laquelle il se propose d’interroger la multiplicité des rapports qui peuvent être tissés entre art et éducation, privilégiant une approche visant à ce que les deux domaines puissent bénéficier du croisement des réflexions propres à ceux-ci. En quoi les pratiques éducatives et formatives peuvent-elles résonner aux – ou être pollinisées par – les questions que se posent l’art et les artistes ? Que l’art (et les artistes) peuvent-ils bien retirer des réflexions que se font formateurs et éducateurs au sujet de la transmission ? In fine, serait-il incongru de parler d’un art (ou des arts…) de l’éducation ?

Présent tout au long du Colloque, il participera également à la table ronde qui clôturera celui-ci.